Études 2025 : Durée moyenne d’attention en baisse sur tous les écrans ?

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En 2025, la durée moyenne d’attention des enfants chute, toutes plateformes confondues, selon plusieurs études internationales. Les données montrent une diminution significative, quel que soit le type d’écran ou le contenu consulté.

Des chercheurs notent une corrélation directe entre l’exposition quotidienne aux écrans et la baisse des capacités de concentration, même lors d’activités hors ligne. Les professionnels de santé observent par ailleurs une augmentation des troubles liés à l’attention, accompagnée de répercussions sur le bien-être physique et mental des plus jeunes.

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Durée d’attention en baisse : que révèlent les études récentes sur les enfants et les écrans ?

Les études 2025 menées en France dressent un constat sans appel : la durée moyenne d’attention s’effondre, tous écrans confondus. Peu importe l’âge, du CP à l’entrée au collège, les enfants voient leur capacité de concentration s’éroder, happés par l’usage quotidien des écrans. Les enquêtes de l’Institut national de la statistique (Insee) confirment cette tendance avec des résultats issus de milliers de familles, révélant une baisse constante de l’attention dès le plus jeune âge.

La prolifération des supports numériques, tablettes, smartphones, ordinateurs, ne fait qu’intensifier le phénomène. Les analyses menées par la psychologue Sabine Duflo montrent un lien direct entre l’exposition aux écrans et la difficulté à rester concentré plus de dix minutes sur une seule tâche. Chez les plus jeunes, certains professionnels parlent désormais de « fragmentation attentionnelle » : l’afflux incessant d’informations, les notifications qui éclatent en continu, les contenus ultra-brefs instaurent une instabilité profonde, rendant difficiles les activités qui réclament de la persévérance ou de la patience.

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Voici quelques chiffres et tendances majeures mis en avant par les rapports de terrain :

  • 92 % des enfants de 6 à 14 ans utilisent au moins un écran chaque jour.
  • Les enseignants pointent une baisse de la concentration, des difficultés à écouter et une dispersion grandissante en classe.
  • Parents et enseignants s’accordent sur la nécessité d’encadrer l’utilisation des écrans dès l’école primaire.

L’impact dépasse largement la sphère scolaire. Au sein des familles, chacun cherche encore le bon équilibre. Les données récentes offrent une photographie précise de cette évolution, mais la question reste entière : comment ajuster les usages sans priver les enfants des bénéfices du numérique ?

Bon ou mauvais temps d’écran : comment distinguer les usages qui favorisent ou freinent le développement ?

La frontière s’avère souvent floue entre usage raisonné et exposition passive. Selon le groupe de recherche du CLEMI, le développement cognitif s’appuie d’abord sur la variété des expériences vécues. Lecture, manipulations concrètes, échanges verbaux : ces bases restent incontournables. Avec les écrans, tout dépend du contexte, de l’âge de l’enfant, et du cadre posé.

L’OMS préconise d’ailleurs de limiter l’usage des écrans chez les plus petits, surtout avant trois ans. Les études 2025 alertent sur le risque accru de troubles du langage en cas d’exposition prolongée et précoce. Bien employés, les outils numériques peuvent servir l’apprentissage : applications interactives, contenus validés, accompagnement adulte. À l’inverse, consommer des vidéos ou jouer sans médiation freine la structuration du langage et l’acquisition de repères.

Pour mieux guider les pratiques, voici quelques principes à adopter :

  • Réservez l’usage des écrans à des moments précis, et privilégiez les interactions en famille.
  • Sélectionnez des contenus adaptés à l’âge de l’enfant, validés par des références reconnues.
  • Misez sur l’alternance : activités physiques, jeux libres, temps de lecture partagés doivent rythmer la journée autant que les temps numériques.

La technologie n’est pas un obstacle au développement tant qu’elle ne prend pas la place de l’expérience réelle. L’accompagnement parental transforme alors l’écran en allié plutôt qu’en source de repli ou de conflits.

Quels sont les impacts des écrans sur la santé, la concentration et la réussite scolaire des plus jeunes ?

L’omniprésence des écrans bouleverse les rythmes de vie des enfants et adolescents. Les derniers rapports de l’Insee et de la mission interministérielle sur les drogues et conduites addictives font le lien entre usage prolongé et troubles du sommeil. La lumière bleue retarde l’endormissement, l’hyperconnexion favorise les réveils nocturnes et empêche une récupération efficace.

La santé mentale des plus jeunes subit également cette pression. La psychologue Sabine Duflo observe une recrudescence d’anxiété, de repli, parfois d’irritabilité persistante chez les enfants surexposés. À cela s’ajoute une difficulté à se concentrer sur une seule tâche : les enseignants notent que l’attention soutenue se délite, les élèves papillonnent d’une consigne à l’autre sans approfondir.

Trois effets principaux ressortent des observations récentes :

  • Sommeil perturbé, avec retards à l’endormissement et réveils fréquents.
  • Difficultés à se concentrer, attention fragmentée, mémoire altérée.
  • Résultats scolaires en berne : devoirs expédiés, distractions omniprésentes.

Le phénomène touche toute la France. Les études de 2025 montrent que l’usage intensif des jeux vidéo ou des plateformes de streaming, sans contrôle, accentue la chute de la réussite scolaire. L’écosystème numérique bouscule les habitudes familiales et interroge les méthodes éducatives. Parents, enseignants, professionnels de santé s’accordent : il devient urgent de réguler les pratiques selon l’âge et la maturité de chacun.

écran attention

Des solutions concrètes pour accompagner les enfants vers un usage raisonné des écrans au quotidien

Face à la diminution de la durée moyenne d’attention révélée par les études 2025, il ne s’agit plus de pointer du doigt les écrans, mais de bâtir des repères solides. Les recommandations usage écrans reposent sur des principes simples, largement relayés par l’OMS et des acteurs français tels que Internet Sans Crainte ou le CLEMI.

Première étape : instaurer des règles claires au sein de la famille. Définir ensemble des plages horaires pour l’utilisation des appareils numériques, adaptées à l’âge de l’enfant. Préserver des moments sans écran, par exemple au moment des repas, favorise l’échange et la déconnexion. Impliquer l’enfant dans l’élaboration de ces règles renforce l’adhésion et la prise de responsabilité.

Pour réussir ce virage, voici quelques leviers à privilégier :

  • Évitez les écrans avant le coucher : cela protège la qualité du sommeil.
  • Alternez entre activités numériques et moments physiques : l’attention et l’équilibre global y gagnent.
  • Accompagnez l’enfant dans ses usages numériques : discutez des contenus, encouragez le recul et la réflexion.

La vigilance n’a rien d’un contrôle rigide. C’est l’accompagnement qui prime. Parents et enseignants disposent désormais d’outils tels que les questionnaires auto-administrés de l’Institut national de la statistique ou ceux de l’OMS pour mieux comprendre les usages. Partout en France, collectivités et associations multiplient les ateliers, formations et événements pour renforcer la littératie numérique.

Tout repose sur le dialogue, constant, entre enfants, parents et enseignants pour ajuster les pratiques et réinventer les repères face à l’omniprésence des écrans. Apprendre à réguler collectivement, voilà le véritable enjeu. Ce défi, il se construit chaque jour, autour de la table familiale comme dans la cour de récréation.